Quelle que soit la minutie avec laquelle il se prépare, un coup d’Etat finit par se jouer à pile ou face. Un conjuré qui craque au moment ultime et balance toute la soupe, un grain de sable qui enraie toute la mécanique. Les aveux de putschistes malheureux foisonnent de ces petits détails de rien du tout, mais qui déterminent l’issue de tout.
Et le plus difficile pour le putschiste, c’est quand son putsch réussit. Il lui faut entretenir par toutes sortes d’artifices une ferveur qui n’existe pas. Se trouver en permanence des ennemis intérieurs et extérieurs, inventer périodiquement des complots. Capitaine, n’est-ce pas plus simple de laisser la politique à ses spécialistes ?
Tiburce Adagbé