L’apaisement de la crise sociopolitique au Sénégal se manifeste par les conseils des présidents ivoirien et français.
En effet, après que l’élection présidentielle ne soit reportée au Sénégal, le président sortant et son homologue ivoirien ont eu plusieurs échanges. Ce dernier lui a même conseillé de quitter le pouvoir après son mandant. Issouf Sanogo/AFP informe que « depuis le 3 février et l’annonce du report de l’élection présidentielle sénégalaise, Macky Sall et Alassane Ouattara ont échangé à pas moins de quatre reprises. Après un premier entretien téléphonique, le 8 février (AI du 16/02/24), ils se sont de nouveau entretenus par téléphone le 15 février. Ce second coup de fil s’est tenu quelques minutes seulement avant la décision du Conseil constitutionnel sénégalais d’invalider le report de l’élection à la magistrature suprême et alors que Macky Sall était particulièrement confiant sur un vote des Sages en sa faveur ».
La même source indique qu’« Outre des échanges téléphoniques réguliers, Alassane Ouattara et Macky Sall se sont également discrètement entretenus pendant plus d’une heure, le 24 février, en marge du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à Abuja. Lors de chacun de ces échanges, le président ivoirien a conseillé à Macky Sall de quitter le pouvoir le 2 avril, date officielle de la fin de son mandat ».
Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron avait aussi envoyé des messages au président Macky Sall du respect de la « loi fondamentale et les décisions du Conseil constitutionnel ». Il avait par signifié à son homologue sénégalais qu’en cas de report inévitable, celui-ci ne devrait pas excéder une durée de « quelques semaines ». Lors de son actif plaidoyer auprès de Macky Sall, le pensionnaire de l’Élysée a également mobilisé le président du Conseil européen, Charles Michel. L’ancien premier ministre belge connaît en effet depuis plusieurs années le président sénégalais.
Rappelons que c’est la date du 24 mars 2024 qui a été retenue pour par le gouvernement et le Conseil constitutionnel pour organiser l’élection présidentielle.
Oncle Sam