Natitingou accueille depuis le lundi 26 août 2024, la 3e édition de Colonie de Vacances initiée à l’endroit des filles des départements de l’Atacora, l’Alibori, le Borgou et de la Donga. Cette activité annuelle organisée par le projet Championnes de Plan International Bénin, qui se déroule au lycée des jeunes filles de Natitingou va durer une semaine.
« Renforcer le leadership de 200 filles des départements de l’Alibori, l’Atacora, le Borgou et la Donga en faveur de la promotion de l’éducation inclusive et de l’égalité des genres dans un climat de cohésion social et de paix », c’est autour de ce thème que se déroule cette colonie. Un projet initié par Mme le préfet du département de l’Atacora Lydie Chabi Nah Déré.
Il s’agit d’une activité qui permettra aux filles de divers horizons des départements du nord Bénin, de mieux se connaitre à travers plusieurs activités qui seront initiées au cours de ses une semaine que va durer cette colonie. « Par un effet d’entrainement, il est attendu que les bénéficiaires de ses camps de vacances s’illustrent en de véritables acteurs de changement dans leur communauté et milieu éducatif » a fait savoir Lydie Chabi Nah Déré, préfet du département de l’Atacora qui avait à ses côtés son homologue du département de l’Alibori.
C’est un projet qui a reçu le soutien financier et technique de l’UNICEF, de Plan International Bénin, de l’UNPA et de l’ABPF. Pour le Dr Paul Zinsou FAGNON, représentant de Mme la représentante de Plan International Bénin, le départ hors du cadre familiale, la rencontre avec d’autres enfants des autres départements de cultures différentes constitue une occasion unique d’ouverture et de découverte nécessaire pour bâtir une expérience personnelle et contribuer à leur épanouissement sur tous les plans. Abondant dans le même sens, Ousmane NIANG, représentant de l’UNICEF a souligné l’importance d’une telle activité pour occuper les filles. Il a profité de l’occasion pour inviter les participantes à créer de souvenirs heureux et apprendre les unes des autres.
Occuper les filles pour qu’elles aiment d’avantage leur pays, favoriser le brassage en vu du renforcement de la cohésion sociale dans une atmosphère de paix dans le but d’affermir l’unité nationale et de promouvoir cette unité nationale à travers les valeurs civiques, citoyennes et d’amitié afin de développer chez les jeunes, surtout les filles des quatre départements un esprit de créativité, d’acceptation et un épanouissement tant physique moral qu’intellectuel sont entre autres objectifs de cette colonie. Des activités récréatives et sportives, des ateliers éducatifs sont planifiées pour occuper les filles. Elles recevront des formations de développement de leadership, de l’affirmation de soi, d’accès aux informations sur la santé sexuelle et reproductive
Pour le compte de cette 3e édition, ce sont 200 filles vulnérables venues des quatre départements du nord Bénin à savoir l’Alibori, l’Atacora, le Borgou et la Donga avec le concours des services spécialisés de l’État pour bénéficier de ce programme. Il s’agit des filles dont l’âge est compris entre 13 et 16 ans en tablant sur l’inclusion sociale à travers la participation des minorités ethniques, des filles vivant avec un handicap et des filles des localités frontalières très vulnérable à l’extrémisme violant.
A ce lancement, le Directeur Départemental des Enseignements Secondaire Technique et de la Formation Professionnelle Hospice TCHIATTI a fait un bilan qui témoigne de l’amélioration de l’éducation à travers les différentes actions initiées dans le département pour le maintien des filles à l’école. « Cette année par exemple au BEPC, l’Atacora s’est hissé à la première place avec 84,69%. Au Baccalauréat, sur les dix premiers, cinq viennent de notre département. Pour le BEPC passé, les dix premiers au niveau départemental son uniquement des filles. Pour le BAC passé au niveau départemental, sur les dix premiers, il n’y qu’un seul garçon qui a occupé le 8e rang, les neuf autres sont des filles » a-t-il fait savoir.
Rappelons que le Maire de la commune de Natitingou Taté Ouindéyama, la présidente de l’association Les Championnes de l’Atacora, la proviseure du lycée des jeunes filles et bien d’autres acteurs du système étaient présents.
TFI