Le député Assan Seibou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain, initiateur de la loi portant révision de la Constitution le 26 janvier, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin malgré l’intervention du Président Patrice Talon.
À la surprise générale, lors de la récente conférence de presse qu’il a donnée à la presse nationale et internationale jeudi dernier, Patrice Talon a révélé qu’il ne souhaite aucune modification de la Constitution.
Suite à cette déclaration du chef de l’État, celui qui a introduit cette proposition a justifié son action. « J’ai ne l’ai (loi portant révision de la constitution…ndlr) déposé ni au nom de mon parti ni au nom de mon groupe parlementaire ; je l’ai déposé en mon nom propre. C’est une prérogative constitutionnelle reconnue à un député. Peut-être que ce faisant, j’amène le peuple à comprendre ce qu’un député est capable de faire. Un seul député peut mettre cette Nation-là en débat. Maintenant, le Président affirme qu’il n’est pas demandeur », révèle-t-il.
Lors de la conférence du président Talon, il révélait ce qu’il a dit aux députés de la mouvance « … je l’ai dit au député de la mouvance, je ne demande aucune révision. », ces propos du Chef de l’État ont été confirmés par le député Assan Seibou « Je l’ai dit à la télévision, sur les radios. Je suis allé le voir, il dit : ‘’ moi je ne suis pas demandeur’’. D’ailleurs, deux ou trois jours, quand il nous a reçu par groupe parlementaire, il nous a dit ‘’je ne suis pas demandeur. Je ne veux pas’’ ».
Malgré ce refus, le député, dans ses propos relayés par Fraternité fm, compte aller jusqu’au bout du processus. « Je ne vais pas retirer la proposition de loi. Je voudrais rassurer qu’il n’y a rien de caché. Ma proposition de loi sur la révision de la constitution porte sur une inversion des élections. Ma proposition est déjà déposée. Elle est là et il appartient à l’Assemblée nationale d’en faire ce qu’elle veut en l’instruisant selon la procédure parlementaire. Le Président de la République a clairement dit qu’il a connaissance de ma proposition de loi. Et j’ai toujours dit qu’il n’est pas mêlé à cela. C’est ma proposition de loi et je l’assume… Je suis entré à l’Assemblée nationale en 1999. Je suis à ma quatrième législature. Donc, j’ai une expérience parlementaire et je connais mieux les prérogatives d’un député. J’ai le droit de faire des propositions de loi. C’est ce que j’ai fait », a-t-il martelé.
Celin Orou Dossoumon