Journée mondiale de lutte contre le Paludisme : « Médecin Sans Frontière » réaffirme son engagement aux côtés de la population de Dassari.

Chaque 25 Avril, le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre le paludisme. C’est une journée qui a été initiée par les États Membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la Santé depuis 2007. Hier jeudi, Médecin Sans Frontière, a célébré l’édition 2024 à Dassari dans la commune de Matéri précisément dans l’arrondissement de Dassari.

« Médecins Sans Frontières » (MSF) est une organisation humanitaire à but non lucratif surtout médicale internationale et indépendante qui apporte une aide d’urgence aux personnes touchées par les conflits armés, les épidémies, l’exclusion des soins de santé et les catastrophes naturelles ou d’origine humaine. » Présent depuis près de deux ans au Bénin après le Couffo, MSF a lancé son deuxième projet dans l’Atacora et appuis le centre de santé de Dassari. « Le but de cette célébration est de faire comprendre aux populations que le paludisme est une maladie assez grave qui touche une bonne frange de la population des enfants, les 0 à 5 ans notamment les femmes enceinte. Généralement cette tranche d’âge est considérée comme la tranche d’âge la plus vulnérable » fait savoir Tuo Songoufolo, Coordonnateur « Médecins Sans Frontières »

L’événement de ce jeudi a également permis à « Médecins Sans Frontières » de réitérer une fois de plus leur engagement auprès du ministère de la santé dans le cadre de la lutte contre le paludisme qui est l’une des principales morbidités au Bénin. « Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme » : c’est le thème autour duquel la journée a été célébrée ce jeudi. « Médecins Sans Frontières » eut égare à sa politique de santé, pour le bien être des populations et résolument engagé auprès du ministère de la santé afin d’apporter des solutions et réponses sanitaires en lien avec la crise sécuritaire dans le département de l’Atacora et également en lien avec la problématique du palu dans l’ère de santé de Tanguiéta Matéri et Cobly, a mené plusieurs missions dont la dernière en juin 2023 a abouti à l’ouverture d’un projet dans l’Atacora précisément en Août 2023 dont les axes d’intervention sont : l’appuis à la préparation et à la réponse aux urgences dans tout le département, et l’appui à la prise en charge du paludisme pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes dans le zone.

Selon les chiffres avancés par le Coordonnateur, 2.294 personnes dont les enfants et les femmes enceintes ont été déjà impactées pars les actions menées par « Médecins Sans Frontières » à Cobly et à Tanguiéta avec des patients référés à Tanguiéta pour le paludisme forme grave. Une action que le Directeur Départementale de la Santé apprécie. Moutouma DOUMITOU après avoir remercié « Médecins Sans Frontières » rappelle à la population que c’est ce 25 avril que démarre la campagne de vaccination contre le paludisme dans certaines zones du Bénin. « La bonne nouvelle, c’est que c’est aujourd’hui que démarre dans certaines communes, la vaccination contre le paludisme au Bénin pour trois mois. Après ces trois mois, toutes les autres communes seront concernées par cette commune même Dassari. Nos enfants ne feront plus du paludisme. A part la vaccination, nous avons les distributions des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action MIILD. Nous avons l’habitude de les distribuer tous les 5ans. Mais avec MSF, nous sommes en train de faire une analyse pour identifier les zones faiblement couvertes afin de combler le gap ce qui permettra à toutes les femmes de dormir sous moustiquaire mais à tous les enfants également ». Il a pour finir, invité les parents d’enfants et les femmes enceintes à très souvent fréquenter le centre de santé car la prise en charge pour la cible est totalement gratuite.

Anita DOGO, Chef Service Pédiatrie à l’hôpital St Jean de Dieu de Tanguiéta souligne également à son tour que le paludisme tue assez d’enfants âgés de 0 à 5 ans. Elle invite également les parents à avoir un recours précoce au système sanitaire « parce que quand ça traine, les enfants meurent » a-t-elle conseillé. « « Médecins Sans Frontières » on ne peut que les remercier. Le référence des enfants est médicalisée. Aucun enfant ne vient à l’hôpital sans ambulance. Et bientôt à l’intérieur de ces ambulances il y aura le matériel de réanimation et un infirmier sera abord pour aller chercher les enfants malades » a -t-elle poursuivi.

Pour prévenir et lutter contre le paludisme, il est important de dormir sous moustiquaire, d’assainir son environnement, de donner correctement les médicaments de la chimioprophylaxie saisonnière aux enfants de moins de 5 ans, et pour les femmes enceintes, de toujours respecter les rendez-vous des Consultations Prénatales et toutes les mesures préventives contre le paludisme. A cette journée on pouvait remarquer la présence du représentant du Maire de la commune de Matéri, du chef d’arrondissement de Dassari, de la sage-femme de l’hôpital, du commissaire de police et autres ONG présentes dans le département de l’Atacora. Pour illustration au bonnes pratiques, un sketch a été présenté avec un groupe théâtral de la localité.

Sam

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