Diplomatie : Faure Gnassingbé facilite l’échange de prisonniers entre le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire

Grâce à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont procédé à un échange de prisonniers.  

 

En septembre 2023, le Burkina Faso avait procédé à l’arrestation de deux gendarmes de nationalité ivoirienne puis transférer à Ouagadougou alors qu’ils étaient à la poursuite d’orpailleurs clandestins le long de la frontière ivoiro-burkinabè. Mais avant cette arrestation, un militaire burkinabé et un volontaire pour la défense de la patrie (VDP) avaient été capturés par la Côte d’Ivoire pour avoir passé la frontière au niveau de Dantou, dans le département de Téhini. Du côté des deux pays, note donc l’arrestation deux prisonniers pas des moindres.

 

Malgré les différentes négociations entre les deux pays afin que chacun puisse libérer ses prisonniers, rien n’a changé. D’ailleurs la situation entre le Burkina et la Côte d’Ivoire était déjà tendu avec la prise du pouvoir de Ibrahim Traoré par un coup d’État. Toutefois, le Président ivoirien Alassane Ouattara sollicite alors son homologue togolais Faure Gnassingbé pour tenter de convaincre les autorités Burkinabé à libérer les deux gendarmes. Une mission que Faure Gnassingbé confie à son ministre des affaires étrangères Robert Dussey, qui s’y connait en méditation. En septembre dernier, ce dernier rencontre le Président ivoirien avec son ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, et le patron de la Direction des services extérieurs (DSE), Vassiriki Traoré, deux hommes qui sont également positionnés sur le dossier. Robert Dussey se rend également à Ouagadougou pour mener les négociations. Lesquelles vont finalement porter leurs fruits. Mais avant, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont convenu d’une approche transactionnelle, qui verrait la libération des deux prisonniers ivoiriens en échange des deux prisonniers burkinabè.

 

Ils signent donc l’accord de principe en mi-novembre et choisissent Lomé pour faire l’opération. Selon AfricaIntelligence, un jet privé a ainsi été affrété par la présidence ivoirienne pour le compte du patron des services de renseignements extérieurs, Vassiriki Traoré, qui y embarque en compagnie des deux prisonniers burkinabè. De son côté, le ministre des affaires étrangères togolais est chargé de se rendre à Ouagadougou pour réceptionner les deux gendarmes ivoiriens et les ramener à Lomé. Une fois dans la capitale togolaise dans la matinée du 29 novembre, l’échange a été fait sur le tarmac, et ce, dans la plus grande confidentialité entre Vassiriki Traoré et Robert Dussey. Mais avant de remettre les deux gendarmes à leurs familles, les autorités ivoiriennes se sont assurées qu’ils jouissent d’une bonne santé. Ce n’est qu’après ça qu’ils sont rentrés chez eux.

 

C’est donc grâce à la forte implication du président togolais Faure Gnassingbé, cette opération a connu un succès et Alassane Ouattara n’a pas maqué d’adresser ses félicitations et remerciements à son homologue du Togo.

 

 

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