L’Algérie réclame la villa des Oliviers à la France
Bientôt, la villa des Oliviers occupées par les français ne sera plus d’actualité en Algérie. Les autorités de ce pays pensent mettre fin à ce contrat de bail avec la France qui date depuis 1963 et dont l’expiration est venue a terme depuis 2023. Elle est louée par la France sous le régime d’un bail emphytéotique de soixante ans.
En effet, les autorités algériennes envisagent aujourd’hui de retrouver la jouissance de la bâtisse qui abrite la résidence de l’ambassadeur de France, Stéphane Romatet. Le sujet a été débattu le 27 février dernier lors d’une réunion du Haut Conseil de sécurité (HCS) en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major Saïd Chengriha.
La séance a été convoquée au lendemain de la réunion du Comité interministériel de contrôle de l’immigration (Cici) à Matignon, à l’issue de laquelle le premier ministre français François Bayrou, accompagné du ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, a menacé de dénoncer « la totalité des accords » de 1968 entre Paris et Alger.
L’Algérie a alors réagi en assurant que « toute remise en cause de l’accord de 1968 […] sera[it] suivie de la part de l’Algérie d’une même remise en cause des autres accords et protocoles de même nature, sans préjudice d’autres mesures que ses intérêts nationaux lui dicteraient d’adopter ».
En 2022, Emanuel Macron, lors d’une visite en Algérie avait abordé la situation de cette résidence avec son homologue algérien. En retour, Abdelmadjid Tebboune avait accédé oralement à cette demande en prolongeant le bail de facto, sans que les deux parties signent de document officiel en ce sens.
Faut-il le rappeler, ce bâtiment chargé d’histoire a abrité plusieurs personnalités françaises durant la Seconde Guerre mondiale, notamment les généraux Alphonse Juin et Charles de Gaulle.
TFI
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