Obligation absolue de respecter et de protéger tout citoyen, qui plus est soumis a la torture, aux sévices et aux traitements cruels selon la constitution du Bénin : le gouvernement interpellé par l’honorable Raouf Sariki sur le cas d’Akim Gbadamassi

Depuis le 11 septembre 2024, des vidéos alarmantes circulent sur les réseaux sociaux montrant un citoyen béninois victime de violences, de maltraitance et de torture à Parakou. Ce citoyen, dans une situation de détresse flagrante, est molesté par des ravisseurs parmi lesquels figure un agent des forces de sécurité publiques en uniforme. Ce scandale a été amplifié par la présence, sur les lieux, d’un ancien député de la 8ème législature, non seulement visible mais également entendu dans ces vidéos.

 

 

Le député Raouf Sariki, élu de la 8ème circonscription électorale sous la bannière du parti Les Démocrates, a réagi promptement face à cette atteinte flagrante aux droits humains. Dans une question d’actualité adressée au gouvernement, il pointe les violations constitutionnelles et légales que ces actes représentent. En effet, l’article 8 de la Constitution du Bénin stipule que « la personne humaine est sacrée et inviolable », et l’article 18 proscrit explicitement la torture ainsi que tout traitement inhumain ou dégradant.

 

Un silence complice ?

 

L’attitude passive de l’ancien député, qui n’a apporté aucune aide à la victime, soulève de vives interrogations. La situation est encore plus préoccupante du fait que le présumé tortionnaire en uniforme serait le garde du corps personnel de cet ancien élu, selon des sources fiables. Le député Sariki s’interroge donc sur la légitimité de la présence d’un garde du corps pour cet ancien parlementaire et sur l’utilisation de véhicules officiels avec immatriculation “plaque bleue”, censés être réservés aux personnalités en fonction.

 

Des questions précises au gouvernement

 

Dans son interpellation, Raouf Sariki demande au gouvernement de clarifier plusieurs points cruciaux :

 

1- Le procureur de Parakou est-il informé de ces actes de torture ?

 

2- L’état-major des forces armées est-il conscient de l’implication d’un de ses agents ?

 

3- Quel est le statut de l’agent en question et à quel titre a-t-il été affecté à cet ancien député ?

 

4- Un ancien député a-t-il légalement droit à un garde du corps et à un véhicule d’immatriculation officielle ?

 

5- Quelles mesures ont été prises pour élucider ces abus ?

 

6- Quelles actions le gouvernement envisage-t-il pour mettre fin aux cas récurrents d’enlèvements et de tortures par des agents en uniforme ? L’urgence d’une réponse claire

 

Cette situation d’une extrême gravité remet en lumière la question de la sécurité publique et de l’usage de la force au Bénin. Pour Sariki, l’État doit se montrer intransigeant face à ces dérives qui fragilisent la confiance des citoyens dans les institutions. Il exhorte donc le gouvernement à se prononcer rapidement sur les faits et à agir pour que justice soit rendue à la victime.

 

L’affaire, désormais sous les feux des projecteurs, pourrait entraîner des répercussions politiques et institutionnelles majeures si les responsabilités ne sont pas clairement établies. Le député Sariki, dans sa quête de vérité, s’engage à ne pas relâcher la pression sur les autorités compétentes jusqu’à ce que lumière soit faite sur cette affaire.

 

TFI

Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.