Depuis quelques temps déjà, le monde de l’audiovisuel est confronté à un système de piratage dont l’écosystème a beaucoup évolué. Une situation qui représente un danger permanant pour l’éclosion du secteur audiovisuel, la sécurité des consommateurs et pour les Etats.
Au Bénin, cette forme de piratage se caractérise par la prolifération des offres illégales notamment des sites de streaming illégaux, les applications IPTV (Internet Protocol Television) et les liens vers des retransmissions en direct via les réseaux sociaux, tout ceci pour la diffusion de contenu piraté. Ce qui met en difficulté les ayants droit et les opérateurs légitimes.
L’autre moyen dont dispose ces individus pour la propagation du piratage audiovisuel est la vente de décodeurs et d’offres en ligne, bien en boutiques officieuses ou sur des places de marchés bien connues. Une pratique qui n’est pas sans conséquences économiques et sociales etc.
Entre autres conséquences :
- Le piratage audiovisuel peut soutenir de façon directe ou indirecte des activités criminelles, car les profits générés peuvent être utilisés pour financer d’autres activités illicites sans traçabilité.
- Le piratage entraîne une diminution des recettes pour les créateurs, les producteurs et les professionnels de l’industrie, ce qui a un impact financier sur l’industrie du divertissement en plein essor et réduit sérieusement la production de nouvelles œuvres locales.
- Le piratage audiovisuel en ligne représente un manque à gagner financier énorme pour l’État, car ces offres illicites ne sont pas réglementées et ne sont donc soumises à aucune taxe et de fait ne contribuent en rien au développement du Bénin.
- Le piratage audiovisuel présente des risques élevés pour les consommateurs. Les applications illégales diffusent souvent des contenus inappropriés, violents ou pornographiques sans contrôle parental.
- Les utilisateurs qui participent à la distribution, au téléchargement et à la diffusion non autorisés de contenus protégés par des droits d’auteur s’exposent à des poursuites judiciaires, des amendes et d’autres sanctions.
- Les sites de piratage peuvent également être associés à des risques de sécurité, tels que des logiciels malveillants, des virus et le piratage de données sensibles.
- Enfin, les copies piratées de films, de séries TV et d’autres contenus audiovisuels ont souvent une qualité de service inférieure par rapport aux versions légales, et les utilisateurs n’ont généralement pas accès à un support technique ou à un service après-vente.
Au Bénin, le piratage audiovisuel par Internet représente une menace sérieuse pour l’industrie audiovisuelle et pour la sécurité des consommateurs. Il a également des conséquences économiques et sociales néfastes, allant du financement d’activités criminelles à la diminution des recettes pour l’industrie du divertissement et aux risques encourus par les consommateurs. L’Etat béninois est donc invité à prendre des mesures fermes pour combattre ce fléau grandissant qui appauvri le secteur de l’audiovisuel ainsi que les consommateurs. Il doit également sensibiliser le public aux dangers du piratage audiovisuel et lutter contre cette pratique en mettant en place des réglementations bien plus strictes et faire la promotion de l’utilisation des plateformes légales de diffusion de contenu audiovisuel.
Oncle Sam
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