Devant le parlement, le gouvernement va répondre à l’interpellation du député de l’opposition Abdou Akim Radji. Le député a adressé au gouvernement le 16 mai dernier une question d’actualité concernant une présumée exécution extrajudiciaire. Le supposé drame aurait eu lieu à Dowa dans la ville de Porto-Novo.
L’adresse du député fait cas d’une présumée intervention des hommes habillés en tenues de police républicaine dans l’enceinte de la collectivité familiale Tognon dans le quartier aux environs de 13h.
Il indique qu’une multitude de jeunes gens auraient été maîtrisé pendant de longues minutes face contre sol, avant que parmi eux, un jeune nommé Luc soit identifié comme membre de la famille Tognon. Selon les informations du député, il a été relevé de sa position par les hommes en uniformes de police et prié de les conduire vers sa concession familiale. Dans son adresse, il indique que « avant de franchir l’entrée de la grande cour familiale, il aurait été abattu par trois coups de feu notamment dans le dos alors qu’il marchait droit devant eux…».
Le député Abdou Akim Radji a formulé des questions à l’endroit du pouvoir exécutif.
Questions
1- Dans notre néo contexte juridique où la peine capitale a été abolie, comment peut-on admettre cette recrudescence des cas d’exécution extrajudiciaire justifiée à chaque fois par le fallacieux prétexte de légitime défense ?
2- Dans le cas d’espèce, pourquoi avoir abattu aussi lâchement le jeune Luc, alors qu’il était sous le contrôle des forces de l’ordre qui l’avait déjà maîtrisé, et aux injonctions dont il obéissait puisqu’il les conduisait dans l’enceinte de la concession familiale ?
3- Pourquoi ce silence glacial des autorités judiciaires et policières après un acte aussi crapuleux, d’une extrême gravité, qui a plongé tout un quartier et ses environs dans une torpeur générale ?
4- Enfin, qu’en est-il réellement des fameuses unités spéciales de la police républicaine réputées pour leur brutalité abjecte et perçues comme de véritables escadrons de la mort et directement placées sous le commandement du Directeur Général de la Police.
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