CRIET : On en sait un peu plus sur les enquêtes préliminaires ouvertes sur le procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky

L’audience à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) dans le cadre du procès de tentative de coup d’État a repris ce mardi 28 janvier 2025, comme annoncé. Dès la reprise, la Cour a appelé les accusés à la barre. Ni l’ancien ministre Oswald Homeky, ni l’homme d’affaires Olivier Boko, ni les autres mis en cause n’étaient assistés d’avocats, selon les informations de Banouto.

Le Ministère public, représenté par le procureur spécial, a demandé à la Cour de constater la volonté délibérée de la défense de ne pas faire avancer la procédure. Il a étayé sa position en rappelant les suspensions d’audience accordées pour permettre aux prévenus de trouver de nouveaux avocats, ainsi que l’absence de ces derniers à l’expiration du délai imparti.

Le procureur a insisté sur le fait que les prévenus avaient eu amplement le temps de se constituer de nouveaux avocats, ce qu’ils n’ont pas fait. Il a donc demandé la poursuite des débats. La Cour a donné la parole aux prévenus afin de comprendre les raisons de l’absence de leurs avocats. Olivier Boko a expliqué avoir contacté ses mêmes avocats, que le délai imparti ne lui avait pas permis de joindre d’autres avocats.

Oswald Homeky a déclaré avoir tenté de contacter Maître Baba Body et un autre avocat à l’étranger, mais sans succès. Il a affirmé avoir vainement sollicité l’administration pénitentiaire pour faciliter ses échanges avec les avocats. Hugues Adjigbékou et les autres prévenus ont fait des déclarations similaires.

La Cour tranche

Après une brève suspension, la Cour a tranché, ordonnant la poursuite des débats sans avocats pour défendre les accusés. Un premier témoin a été appelé à la barre : le commissaire de deuxième classe Victorien Nounagnon, chef antenne sud de la brigade criminelle. Ce dernier a présenté les résultats de son enquête.

Il a expliqué avoir procédé à des arrestations, dont celles d’Oswald Homeky et d’Olivier Boko, suite à des informations faisant état de préparatifs pour une prise de pouvoir par la force. Selon ses conclusions, Oswald Homeky avait des échanges avec le commandant de la garde républicaine, qui devait conduire la transition après le coup d’État.

La quasi-totalité des fonds provenaient de retraits effectués par des employés de Rock Niéri. Le chauffeur de Homéky aurait déclaré qu’une partie des fonds avait été transportée au domicile de l’ancien ministre dans un véhicule immatriculé au Togo, à bord duquel se trouvait Olivier Boko. La brigade a découvert six sacs remplis de billets (10 000 et 5 000 FCFA) au domicile de Homéky, pour un montant total de 20 millions de FCFA. Oswald Homeky a déclaré que cet argent était destiné à des investissements dans ses projets agroalimentaires et de boissons.

TFI

 

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